« Sweet Night » ⎨PV Aoi Tsuki⎬

Les cours c'étaient terminés sans soucis cette fois et le weekend pointer le bout de son nez. Certains vampire avaient décidé de rentrer chez eux, seulement deux jours, et pour une fois Gabriel avait accepté. Car il souhaitait avant tout, que tous reste uni et apprenne à se connaitre. Mais il pouvait aussi comprendre que certains souhaite rentrer quelque fois chez eux. Et bien qu'il n'ait pas beaucoup de notion sur le mot "famille", depuis qu'il connaissait les Akeran et fréquenter les Arkangel, il commençait à comprendre.

La plupart des vampires étaient en train de passer du temps ensemble, principalement dans la salle commune, pendant que d'autre préférait jouer dans une des chambres. Le vampire devait bien avouer que depuis la remise de la Night Class, il y avait de nombreuses améliorations. Certains commençait à se lier, mais d'autres étaient encore sur le qui-vive. Gabriel avait fait un tour dans son bureau et c'était posé, seul dans le noir, observant cette nuit sans lune. Il avait fermé deux secondes les yeux, et ses autre sens c'étaient immédiatement mis en alerte. Ces oreilles frémirent un instant alors que ces paupières se soulevaient. Un son de piano lui était parvenu. Ce soir, l'homme ferait de nouveau un effort : celui de passer du temps avec ces semblables. Il alla se passer la tête sous l'eau et sortit de son bureau. Le visage toujours impénétrable, et le regard perçant. Il s'arrêta en haut de l'escalier avant de descendre et se rendre à la salle commune. Là, il ne trouva pas grand monde. Mais surtout… il la trouva sa camarade sang pur et… Arkangel. Mais cela, personne ne le savait, sauf les concernés par l'organisation. Restant derrière, un demi-sourire apparut lorsqu'il regarda la demoiselle. C'était donc elle au piano.

— Que cherches-tu à faire à ce pauvre piano Tsuki Aoi ?

Il avait bien évidemment fait exprès d'utiliser son nom et prénom, car Aoi était une de ces rares personnes avec qui il se plaisait de passer du temps, de parler, de plaisanter. Et parfois, l'envie de l'embêter était aussi présent.

Les cours c'étaient fini et le week end approchait à grands pas. J'étais retournée dans ma chambre pour me changer dans des vêtements un peu plus confortables pour moi. J'enfilais alors une robe colorée ornée de petits rubans tout au bas de celle ci. Je n'avais pas envie de rester seule dans ma chambre et rejoins alors le salon. En arrivant avec ma traditionnelle boite de gâteau, je fus surprise de voir que la pièce était vide. Après quelques minutes à regarder autour de moi je me décida à essayer de jouer du piano. Instrument que j'ai toujours eu envie d'essayer mais que je n'avais jamais tenté.

Je commença alors à lever le clapet de celui ci et commença alors à cafouiller quelques notes sans trop les accordées les unes aux autres. Cela faisait bien quelques instants que j'étais dans la pièce et je fus surprise d'entendre la voix de Gabriel résonner dans la pièce. Je me retourna alors sursautant au passage et me leva pour aller le saluer:

" Je n'arrive pas à comprendre comment des personnes peuvent réussir à jouer d'un instrument si complexe..." 

Je le regarda alors lui tendant la boite de gâteau pour qu'il se serve et ayant les joues gonflée car je n'aimais pas qu'il m'appelle par mon nom entier. Je faisais alors la moue devant lui mais j'étais heureuse de pouvoir passer du temps en sa compagnie. Cela faisait si longtemps.

Le Brun observait le demoiselle de dos, la moitié d'un sourire sur ces lèvres. Il avait pris soin de la surprendre gentiment et de lui faire une remarque, qu'il savait un brin énervante. Comment ? La simple utilisation du nom entier de la demoiselle. Elle n'appréciait pas quand il faisait cela et lui prenait un malin plaisir à le faire.

Il remarque que son amie avait pris la peine de se changer, à l'inverse de lui-même qui s'était contenté d'enlever sa veste blanche, qu'il n'aimait d'ailleurs pas beaucoup. Cette couleur n'était pas faite pour lui, ou plutôt le blanc immaculé ne devait pas être porté par de telle créature de la nuit qui, pour la plupart, ne savait que répondre à l'appel du sang. Oui, le blanc n'était pas fait pour eux. Du moins, pas pour la plupart des vampires, pensait-il. Son regard doré virant sur l'émeraude, se fit un instant vague. Perdu dans ces pensées, il en avait momentanément oublier sa très chère Tsuki. Chose qu'elle remarquerait sans doute… Mais il n'eut pas le temps de se perdre dans les méandres de ces souvenirs lointains et pour certains presque oubliés, car la douce voix de sa camarade retentit à ces oreilles. Son attention retournait à la vampire, il remarqua qu'elle c'était levé dans le but de le saluer. Quand à ces paroles, elle furent accueilli par une mimique amusé. Le vampire se laissait facilement attendrir par cette demoiselle qui avait ce don de l'adoucir et de faire en sorte qu'il soit relativement naturel avec elle.

Regardant la boite de gâteau d'un drôle d'air, il décida d'en prendre davantage pour faire plaisir à la demoiselle que par réelle envie. Ces longs doigts vinrent attraper un quelconque gâteau, alors que ces yeux se posait sur le visage aux joues gonflées de la jeune femme. Il posa avec tendresse sa main libre sur les cheveux de Aoi, les ébouriffant quelque peu.

« Cesse dont de faire cette étrange tête… Aoi. »

Gabriel lui offrit un de ces précieux sourire avant de manger le biscuit dans sa main. Il s'approcha alors à son tour du piano et laisse glisser ses doigts dessus. Il avait appris à en jouer… mais n'y avait pas touché depuis longtemps. Jouant quelques notes, il fut étonné de voir ces doigts retrouver l'aisance d'antan. Se retournant vers la demoiselle, il lui fit signe d'avancer.

« Veux-tu apprendre ? »

Gabriel avait totalement l'air ailleurs depuis qu'il m'avait parlé. Je soupirais alors relâchant l'air que j'avais gardé dans mes joues auparavant. Je le regarda en penchant la tête sur le coté et le vit alors redevenir normal prenant un de mes gâteau de ses doigts fins.  Je le regarda faire souriant encore, heureuse de le voir manger un morceau en ma compagnie. Il s'installa alors au piano, je le regarda faire surprise de voir qu'il savait bien jouer. Je rougis alors lorsqu'il m'invita à venir à ses cotés pour apprendre. Je le regarda alors tendrement avant de répondre calmement: 

" Hum, bien sur!" 

Je m'approcha alors du piano posant mon paquet de gateau sur la table basse du salon avant. Je regarda alors ses mains puis les miennes et lui dit alors: 

" Gaby! Comment as tu appris à jouer de cet instrument?" 

J'étais curieuse, je connaissais une partie de son passé mais pas la totalité, les souvenirs qu'ils m'avait fourni via mon réveil étaient quelques peu flou, mais je n'étais pas pour autant malheureuse que ce soit lui qui m'ai réveillée. Je commença alors à rougir tout de même, il faut dire que depuis la première fois que je l'ai vu j'éprouve des sentiments assez fort envers lui...

Le sourire de la demoiselle fit plaisir au vampire, car le simple fait de la savoir heureuse lui était suffisant. Après tout, il était celui qui avait réveillé la jolie blonde de son sommeil, lui donnant un peu de sang et lui confiant par la même, quelques un de ces souvenirs. Il ne savait par ce qu'elle avait appris à travers son sang et cela ne lui importer pas plus que cela. Pourquoi ? Car il avait confiance en cette femme et ce qu'elle savait, il n'aurait pas à lui dire. Gabriel ne voyait donc pas cela comme un inconvénient, mais plutôt une preuve de leurs confiances l'un envers l'autre.

Le sang pur se décala, laissant une place sur le banc à Aoi, lui souriant doucement , attendant patiemment qu'elle le rejoigne, pour une légère leçon de piano. Il vit les pupilles saphir de la demoiselle aller de ses mains aux siennes et il l'observa, l'interrogeant du regard. La question ne tarda pas, Gabriel en fut quelque peu surpris. Les gens d'Arkangel et même certains de la Night Class s'interrogeait beaucoup sur l'homme qu'il était. Mais rarement était ceux lui posant des questions et pourtant au sein de l'organisation deux personnes lui posaient souvent des questions. L'une, Elysha, ne cessait de vouloir tout savoir et il n'échappait que de peu à cette curiosité. Et Aoi, la douce vampire, lui posait parfois des questions d'une grande simplicité et pourtant il sentait que cela lui importer d'en savoir plus. Mais cela ne le gênait pas, la vampire était une des rares personnes à qui il pouvait tout laisser passer, de plus elle était la seule à pouvait l'appeler Gaby.
Baissant ces yeux sur les touches noires et blanches, il laissa un instant ces souvenirs remontaient et il esquivait un demi-sourire en y repensant.

« Ce n'est pas particulièrement intéressant si tu veux savoir. Ce fut après mon réveil… Je ne connaissais pas beaucoup la musique. Et lorsque j'ai entendu le son du piano, j'ai adoré. C'est donc avec Akeran que j'ai appris les bases. J'ai ensuite appris seul. »

Il lui sourit doucement, quelque peu embarrassé de parler de ça. C'était un de ces moments dont il aimait ce souvenir. Kazuki était son bienfaiteur, mais aussi celui qui lui avait fait découvrir la vrai musique. Car quand il s'était endormi, pensant ne jamais se réveiller, le monde n'était pas ainsi. Il n'y avait que quelques instruments à cordes, sifflets et autres tambours. Mais des piano… non. De même que les violons. Leur leader lui avait fait découvrir une sorte de passion. Il avait bien évidemment évité d’utiliser le nom de leur leader, préférant ne pas dire à haute voix le lien qui les unissait tout deux. Reprenant le dessus et retrouvant son masque d'impassibilité, cachant ce qu'il ressentait, il attrapa tendrement les mains d'Aoi, les posant sur les touches.

« Tu n'as jamais essayé un instrument Aoi ? »

Gabriel était lui aussi curieux et il décida de lui retourner la question. Le vampire restait doux avec la demoiselle, bien qu'il est repris le dessus sur ces émotions.

La manière dont' javais agis interrogea alors mon camarade. Je lui souris en guise de réponse amusée de pouvoir rester à ses cotés ainsi. A vrai dire je n'avais jamais remarqué que j'étais l'une des seules à l'appeler Gaby et pouvoir l'approcher ainsi. C'est un peu comme si j'étais une privilégiée. Le voir sourire me procurais une joie immense que je ne me pouvais me permettre de montrer en public. J'appris alors qu'il avait reçu une leçon d'Akeran, il est vrai qu'il le connait certainement bien mieux que moi sur ce coté, je préfère la compagnie de Elysha qui se montrait pour moi comme une vraie mère poule si je puis dire. Je resta ainsi à l'écouter rougissant lorsqu'il me prit les mains pour les poser sur le piano, je fis alors un petit bond d'étonnement et le laissa faire comme il le sentait. Puis finalement arriva le moment de cette question, savoir si j'avais essayé un instrument par le passé... Il est vrai que lui n'a pas bu mon sang donc il ignore encore tout de moi. Je le regarda en souriant et lui répondit de manière amusée: 

" Non, je n'ai jamais eu la patience d'apprendre à jouer d'un instrument... Quand j'étais petit nous avions un violon mais je n'avais pas le droit d'y toucher..."

Je regarda alors Gaby dans les yeux et commença à voir quelques images de son passé, je ferma les yeux à cet instant précis et soupira doucement. Je savais déjà des choses sur lui, mais je n'en parlais jamais cela ne regardais que nous après tout. J'eu alors une idée en ayant eu ces visions, j'en parla alors immédiatement:

" Pourquoi ne boirais tu pas mon sang à ton tour Gaby, tu en saurais certainement plus sur moi, car dans l'état actuel des choses ce n'est pas équitable..." 

Je détourna alors le regard en prononçant ses mots et ne voulait pas le brusquer ou encore le braquer, juste qu'il en sache plus sur moi, que nos souvenirs soient mélangés à part égales...

Gabriel se rendait compte qu'il ne connaissait pas véritablement Aoi et pourtant il la considérait comme sa sœur, son amie, sa confidente. Il l'avait réveillé et à présent se devait d'être présent pour la demoiselle. Pourquoi l'avoir réveillé lui-même ? Le vampire ne savait pas si elle était au courant, mais cela n'avait aucune importance. Les choses étaient telles qu'elles étaient et tant qu'il serait vivant, elle aurait un foyer et une personne sur qui elle pouvait compter.
La demoiselle lui répondait avec franchise et il ne put s'empêcher d'esquisser un sourire. Cette franchise, cette manière directe de le dire. Elle était tellement douce, pourquoi était-elle née vampire ? N'aurait-elle pas été plus heureuse humaine ? Soufflant sur une mèche brune lui barrant son visage, il acquiesça doucement. Elle avait donc connu les violons avant lui sans doute. Toujours curieux dans savoir plus sur sa camarade, il la questionna à nouveau.

« A qui appartenait ce violon pour que tu ne puisses pas y toucher ? »

Une simple question, mais s'il savait peut-être apprendrait-il certaines choses sur la demoiselle. Gabriel bien que réfléchissant, remarqua le regard azur de son amie se posait sur elle. A quoi pensait-elle en le regardant ainsi ? Il aurait pu le savoir, mais il était de ces rares sang pur à n'utiliser ces pouvoir quand cas de véritable nécessité. Le silence s'installa peu à peu et le Brun en profita pour poser ces mains sur celle de Aoi, lui faisant faire quelques notes sur ce piano. Il l'entendit alors. Tournant immédiatement ces pupilles dorés sur la jeune femme, il l'observa, l'interrogeant du regard. Était-elle sérieuse ? Gabriel en déduisit que oui. Ses iris détournaient, montrer qu'elle ne souhaitait pas l'obliger, mais qu'elle espérait qu'il dise oui. A moins qu'il ne se trompait. Le vampire soupira doucement. Il n'avait jamais pensé que les choses n'étaient pas équitable et pourtant, il comprenait.

« Je n'ai jamais pensé une telle chose Aoi. En savoir plus sur toi, serait un véritable bonheur pour moi. Et tu le sais. Mais je ne veux pas que tu ne te forces… ou te sentes obliger de le faire.»

Tout en prononçant ces mots, il lui sourit, tendrement. Lâchant les mains de la Blondinette, il l'observa du coins de l'oeil, attendant il ne savait pas véritablement quoi.

Gaby jouait avec mes mains comme si c'était les sienne. Je souris en le laissant faire, il me demanda ensuite a qui était le violon qui hantait mon passé. Je réfléchis un instant me focalisant sur ce violon et j'eu ma réponse directement, celle ci s'installant sur mes lèvres comme si de rien était:

" C'est le violon de maman, alors on ne touche pas!"

J'avais fermé mes yeux et dis cela de manière enfantine, le sourire aux lèvres comme si pour moi tout ceci était naturel. Lorsque j'ouvris mes yeux j'avais eu la réponse à ma deuxième question. Me forcer... Je ne m'étais jamais forcée à quoi que ce soit, surtout en compagnie de Gaby. Je souris alors saisissant ses mains et les prenant entre les miennes, je ne voulais pas dire ce que je pensais réellement de mon "sauveur", je souris alors et dis d'une voix fluette:

"Je n'ai jamais à me forcer quand je suis à tes côtés Gaby, je veux en savoir plus sur mon passé, mais surtout à savoir pourquoi j'ai été endormie... Je ne me souviens que de cette pièce sombre et cette voix qui me dit: tu dois dormir Aoi Sama..."

Je relacha alors les mains de mon ami et retira mon collier de mon cou, je poussa alors mes mèches de cheveux tombant sur mes épaules, lui parlant alors passant doucement ma main sur sa joue:

"Tu peux y aller quand tu veux Gaby, je suis sure de moi... Quand tu es à mes côtés je n'ai pas peur, en plus je vois bien toutes ces choses de toi.... Alors je ne vois pas pourquoi toi aussi tu ne les verrai pas..."

Je ferma alors doucement les yeux en souriant restant quelques instants comme cela lui caressant simplement la joue, trouvant celle ci douce et agréable. Je rouvris alors les yeux le regardant dans son regard doré. J'étais heureuse d'être à ses cotés, mais je ne voulais pas que les choses soient inégales.

Lorsqu'il entendit la réponse de la demoiselle, il ne put s'empêcher de laisser un lécher rire s'échapper. Ce qui était extrêmement rare et pourtant ce son était doux, chantant et étonnant. Mais cette manière enfantine qu'elle avait de le dire. C'était tellement attendrissant et mignon qu'il n'avait pas résisté. Reprenant rapidement contenance, il se contenta de laisser flotter un sourire. Ce sourire qu'il destinait seulement à Aoi. Tendre et ponctuait de ce regard affectueux.

Il avait alors soulevé un point. Celui de la connaissance. Mais il ne voulait qu'elle se force, Gabriel avait bien trop peur de lui faire de mal. C'était tellement étrange ce sentiment. Elle le déboussolait et faisait ressortir des côtés de lui qu'il ne connaissait qu'à peine. La demoiselle saisit ces mains et le vampire se laissa faire, inscrivant ces iris dorés dans les saphirs de son amie. Ce sourire qu'elle lui offrit signifiait tant ! Plus que des mots. Et pourtant elle ponctua ce dernier par des explications, confirmant ces doutes. Gabriel l'écoute, sans l'interrompre. Toute son attention, sa concentration n'était, en cet instant, que pour la Blondinette. A l'intérieur de lui, il se sentait troubler. Comment devait-il agir ?

Elle relâcha ces mains alors que le vampire ne détachait pas son regard de la demoiselle. Observant chaque gestes, étudiant chaque expressions, chaque mots. Son collier retirer, ces cheveux repoussaient, elle lui offrait son cou. Ce n'était pas n'importe quoi qu'elle faisait. Elle le faisait en connaissance de cause et lui demandait d'accepter ce présent. Gabriel était honoré, mais hésité.

« Tu sembles certaines de ton choix Aoi… »

Bien évidemment, il ne montrait les doutes qui l'assaillait et lui tordant les entrailles. Mais, hésiter n'était pas permis. Sa sœur de cœur, était certaine de son choix, il n'avait pas le droit de douter. Elle lui accordait sa confiance et il en faisait de même; Et s'il avait la possibilité de pouvoir mieux la connaitre et de pouvoir l'aider, pourquoi refuser ?
Elle rouvrit ces yeux, croisant les siens. Gabriel acquiesça, son regard pétillant et souriant pour son visage.

« J'espère que tu ne regretteras pas… Car la seule chose que je ne souhaite, c'est de te voir souffrir.»

Son visage s'approcha et ces mains vinrent se poser sur les épaules de la demoiselle. Délicatement avec une infinie douceur, ces yeux devinrent écarlate. Ces crocs apparurent. Oui, il était ce vampire, un originel. Et il allait mordre son amie. Avec une lenteur infinie, il posa ces lèvres sur le cou de la demoiselle, tranquillement, ne voulant pas la faire souffrir, il planta ces crocs dans cette chair si tendre. Et il sentit. Le sang commença à être aspirer, tendit que Gabriel le ressentait. Ce ne fut qu'une vague floue. Puis ce fut comme un flot de sensation, de vision qui l'assaillirent. Fermant les yeux, il apprécia cette saveur sucré dans son palais. Aspirant souvenirs et ce ruisseau pourpre.

Gaby avait bien rigolé quand j'avais sorti le mot maman d'un ton enfantin. Il est vrai que j'avais souvent cette manière de faire et de répondre qui était amusante pour lui, je ne comptais pour rien au monde la changer. J'étais heureuse de l'entendre rire, cela me faisais du bien à moi aussi. Je le regarda alors continuant de sourire. Mes gestes se faisaient fluide. Puis lorsqu'il parla mon sang ne fit qu'un tour. Je le laissa alors s'approcher de moi si délicatement. J'étais heureuse qu'il accepte de m'aider de la sorte. Je souris alors passant doucement l'une de mes mains dans ses cheveux, l'autre main alla se mettre dans son dos. Je le regarda faire et je rougis en voyant la situation. celui que je voyais comme mon grand frère et mon sauveur était en train d'en savoir plus sur moi. J'étais heureuse de pouvoir partager mes souvenirs avec lui.

Les souvenirs se transmirent alors dans mon sang passant comme un message:

Past

des gens étaient autour de moi, me regardant alors et me souriant, un château dans lequel je devais me cacher par crainte des villageois mais aussi de leur croyances. Je souriais toujours regardant ces personnes. Elles m'emmenèrent dans cette pièce sombre entendant les villageois taper à la porte. Je pouvais entendre un beau : "Tuez là!" Apparement j'avais fait quelque chose de mal. Puis cette voix familière: "Ma chérie ce n'est pas toi qui les a tué mais moi. Reposes toi il est mieux que tu dorme un certains temps. Ce monde n'est pas fais pour nous encore..."

Présent

Je le laissa boire encore et encore sentant très bien que lorsqu'un autre vampire vous prend votre dans vous perdez toute force en vous. Je lui caressa alors doucement le cou et chuchota tendrement:

"Gaby, je ne souffrirai jamais tant que tu seras près de moi... Je t'adore tellement..."

Le goût était indescriptible. Sucré et doux, le sang de son amie était un agréable mélange de saveur ou seul la chaleur berçait. Dans ce ruisseau pourpre le vampire retrouvait la demoiselle qu'il connaissait. C'était tellement étrange. Et pourtant ce goût si agréable fut ternis par ces flots de souvenirs aigres. Elle avait donc vécu pendant la période noire des vampires. Ce moment où les vampires avaient peu à peu décidé de se mettre à la lumière des jours. Mais le humains n'avaient pas apprécié d'être berné de la sorte et savoir qu'ils avaient été aux services de ces monstres les avaient rendu mauvais. Il ne souhaitait qu'une seule chose : les voir disparaitre. Gabriel était quelque peu surpris d'apprendre qu'elle avait dormi pendant toutes ces années. Des périodes noires, il l'avait éveillé dans une ère de paix précaire et surtout fausse. Mais ici, nul humain, en dehors des chasseurs, ne connaissaient leurs existence. Ca peur venait-elle de là ? Non, car il savait qu'elle se méfiait tout autant des humains que des vampires, d'autant plus ces derniers d'ailleurs. Qu'elle semblait craindre.

Se rendant compte de la quantité de sang qu'il était en train de voler à Aoi, il décida qu'il en avait assez vu et surtout assez bu. Entendant les doux mots de la Blondinette, Gabriel resta un moment en suspends dans son geste de recule. Elle tellement gentille avec lui, elle le traitait avec tellement de douceur. Le vampire se retira tranquillement, ne voulant pas lui faire plus de mal, ces mains vinrent instinctivement la tenir, sachant pertinemment que ces forces l'avaient sans doute quitter, du moins pour la plupart. Ces iris toujours teintés du rubis propres à leurs espèces, il la regarda tendrement. La scène devait partiaire étrange. Elle, cou à découvert, cheveux rejetaient d'un côté, lui caressant le cou. Et Lui, crocs à découvert, regard voilait de douceur, et lèvres teintées de pourpre. Gabriel imaginait aisément les expressions de leurs congénère s'il voyait ça. Stupeur et émerveillement. Un mélange étrange.

La tenant toujours fermement, il ferma un instant les yeux pour essayer d'assimiler ces souvenirs emplit de peur et de noirceur. Ces humains avaient été mauvais, mais tel était les événements à prévoir à cette époque. Ils avaient décidé de sortir de l'ombre. C'était à leurs risque et péril.

« Tu as tout perdu ce jour-là… on dirait.»

Il passa délicatement sa main dans les cheveux de son amie, l'observant et souffrant presque avec elle.

« Tu as du souffrir plus que je le croyais… Mais à présent, je ne laisserais personne te faire du mal.»

Gaby buvait encore et encore, je continuais de le caresser dans le cou comme si de rien était. J'avais une confiance infini en lui, à vrai dire c'était l'unique personne en qui j'avais confiance à 100%. Je souris alors lorsqu'il se retira en me regardant dans les yeux avec ces lèvres devenus pourpres. Je le laissa alors me tenir pour que je ne bascule pas. Il est vrai que j'avais perdu pas mal de force dans la bataille mais je ne voulais pas vivre dans l'oubli et ne pas savoir pourquoi j'avais été mise de coté pendant tant d'années. Je le regarda alors intriguée lorsqu'il me dis que j'avais tout perdu cette nuit là. Mes yeux s'écarquillèrent et mon regard était comme figer. Je resta en face de lui sans rien dire sentant juste un immense vide se former en moi. Que voulait il dire par tout perdu? Ma famille? Mon manoir? Tout ceci était confus. Lorsqu'il passa sa main dans mes cheveux je le pris alors contre moi sentant alors des larmes couler sur mes joues. Je ne perdais pas pour autant le sourire que j'avais sur mes lèvres. Je me serra alors doucement contre lui et lui dit alors:

"Gaby... Est ce que je me suis brider la mémoire car je voulais oublier tout cela... J'ai peur de savoir exactement ce qui c'est passé... Mais j'ai aussi tellement envie de savoir..."

Je le serra alors doucement et trembla un peu contre lui, je me sentais faible physiquement et mentalement. Etais je vraiment prête à savoir tout de mon passé... Je lui chuchota alors:

"Gaby... Heureusement que tu es avec moi... je me sens faible seule, tellement... Je..."

Je laissa alors la phrase en suspend continuant de pleurer comme si quelque chose en moi s'était réellement cassé.

Doucement, tendrement, sa main effleurait ces cheveux, tandis qu'il caressait la demoiselle du regard presque tristement. Cette capacité qu'il avait de pouvoir souffrir avec les autres, de les comprendre et de vouloir les soutenir. Ce tout faisait de lui un sang pur étrange, vis à vis des autres. Peut-être était-il trop compréhensif ? Trop… humain ? Gabriel n'aurait su dire, mais il était certain d'une chose. Ce caractère, ces émotions qui l'habitaient. Toujours. Oui toujours, il avait été ainsi. Tel il était. Ainsi qu'il resterait. Après tout, il lui ressemblait beaucoup. A sa mère. Elle avait protégé les humains et leurs avait fournis des armes de part son sang, son corps. Elle était morte pour eux, plutôt que pour lui, mais jamais il ne lui avait voulu. Au contraire, le vampire admirait sa mère pour cela.

C'était pourquoi il capable de comprendre aussi bien les humains que les vampires. Tous étaient égaux dans son coeur. Non, il n'était pas fou. Simplement différent de ces semblables. Et son amie était-elle aussi unique en son genre. L'étreinte qu'elle lui offrit, il la lui rendit. Il l'enlaça dans un geste qui se voulait protecteur. Gabriel sentait les larmes et il la serra plus fort dans ces bras, touché par ces gouttelettes emplit de sentiments. La question qu'il redoutait tant ne tarda pas sortir des lèvres de la miss Tsuki. Fermant un instant dans les yeux, il aurait souhaité qu'elle ne dise rien. Ne demande rien. Mais surtout qu'elle ne souffre pas. Ou plus. Ils étaient insultés de monstres, mais en étaient-ils réellement ? Simplement qu'il se devait de se nourrir de sang, on les avait traité ainsi. Mais ils avaient été conçu ainsi, à l'inverse des humains qui se devait de tuer des animaux pour se nourrir. Peut importe la vie que l'on prenait, un être vivant restait un être vivant. Et l'homme était ou aussi monstrueux que les vampires. Mais tous deux pouvait vivre, s'exprimer, ressentir, pleurer, rire. Les sentiments pouvaient eux aussi les consumer. Les humains avaient-ils suffisamment penser à leurs cas ? Aussi différent que le jour et la nuit disait-on. Mais Gabriel ne pensait pas ainsi. Humain comme vampire, personne ne cherchait à se comprendre sincèrement.

Ces pensées revinrent à la demoiselle dans ces bras. Les mots chuchotaient traversèrent son corps pour venir se figer dans son cœur. Elle tenait à lui. Lui faisait confiance. Elle était tellement fragile qu'elle semblait pouvoir se fissurer à tout moment.

« Aoi… Dois-je te répondre ou bien dois-je attendre que tu sois réellement prête ? Tu sembles tellement fragile pour l'instant, je ne veux pas que tu souffres davantage. Es-tu capable d'entendre ton passé ? »

Il effleura du bout des doigts son visage avec un tendre sourire. Elle était sa famille, et ceci quoi qu'il pouvait arriver à partir de maintenant.

Gaby se faisait rassurant, calme et surtout aimable. Il m'avais prit dans ses bras sans trop me demander mon avis mais aussi pour me soutenir. Peu importe ce qu'il pouvait me faire je l'accepterai car c'est la seule personne que j'aimerai jamais ainsi, de cette façon, mêlant amitié et amour. Je continua alors de pleurer contre lui serrant doucement mes doigts sur sa chemise. J'étais en train de pleurer pour une raison inconnue mon corps avait agis à ma place. Mais que pouvait bien me cacher mon passé pour que je souffre à ce point? Je regarda en face de moi rougissant sous les mots de Gaby les larmes coulant toujours sur mes joues.

"Je.. Je ne sais pas si je suis prête mais je veux savoir pourquoi je pleure... Je ne sais pas grand chose d'avant mon réveil... Et... Et ... Il n'y a que toi qui puisse m'aider Gaby. Il n'y a qu'en toi que j'ai confiance totalement... "

Je serra alors d'avantage mes mains dans son dos et essaya alors de me calmer, j'étais en train de sécher mes larmes doucement. Je resta alors contre lui sanglotant doucement et essayant de ne plus pleurer. Je chuchota alors presque inavouablement:

"Je T'aime Gaby, car tu es la seule personne en qui je peux réellement compter..."

J'avais sorti cela sans vraiment réfléchir à la manière dont celui ci le prendrais... Je rougis et commença à être relativement calme. J'avais la tête posée contre lui sentant son odeur et restant tout de même inquiète de savoir ce que je suis. Un sentiment de mélancolie.

Je restais la assise à ses côtés touchée par les mots doux qui pouvaient sortir de sa bouche. Il en était à vrai dire ainsi depuis qu'il m'avait réveillée et emmener avec les Akeran. J'étais heureuse que ça soit lui qui vienne et non notre chef de meute si je puis dire ainsi. Mes sentiments n'étais à vrai dire absolument pas confus, j'étais heureuse et aussi très attachée à Gabriel, je l'aimais c'était sur. Mais de qu'elle manière je n'en étais absolument pas certaine. Il était celui qui m'avait sauvée. J'étais celle qui lui apportait une certaine joie de vivre. Mais, le jour où nous serons au moment de penser à avoir des enfants qu'en sera t il? Chez nous les sangs pur avoir un enfants afin d'établir une descendance est primordiale. Supporterais je de le voir dans les bras d'une autre pour cela... Je n'en suis pas sure...

" Gaby, ce que je veux dire... C'est que je t'aime, mais je ne pense pas que cela soit uniquement dans le sens fraternel... Alors... Si cela te dérange, dis le moi et j'essayerai d'oublier ce que je peux ressentir... Je ne veux pas que cela te brusque."

J’entremêlais mes doigts les uns aux autres et me recula alors de lui m'appuyant alors sur l'une de mes mains. Puis finalement je plongea mon regard dans le sien. Je n'étais pas sure de sa réaction de la manière dont il allait le prendre. S'il allait encore vouloir me voir comme une soeur pour lui. J'étais un peu perdue dans les méandres de mes sentiments était ce juste de la mettre dans une telle situation alors que lui même était venu uniquement en tant que nouveau maitre... Je soupirais alors détournant mon regarde et ajoutant alors avant qu'il ne puisse dire mot:

"Laisse tomber c'était idiot de te dire cela."

J'afficha alors un de ses sourire forcé que je faisais lorsqu'une situation ne me plaisais guère. C'était bien la première fois que j'en faisais un en parlant à Gaby...

Les mots semblaient danser dans son esprit. Une valse folle, sans aucun sens. Ou plutôt, qui n'arrivait pas à en trouver un. Que devait-il répondre ? Que voulait-il répondre ? Mais surtout, qu'en était-il de ses sentiments ? Ses pensées n'étaient que questions, doutes et incertitudes. Jamais. Non jamais, il ne s'était attardé sur ce sujet là. Ou plutôt, jamais il n'avait pris le temps. A moins qu'inconsciemment, il n'ai jamais voulu y réfléchir. Préférant évitant de se prendre la tête et de penser à lui. A son futur. Futur ? C'était un mot sans grand sens à ces yeux. Gabriel ne penser que très rarement à lui-même, préférant offrir toute son attention à ces amis, sa famille... ces camarades vampires... et aux humains. Peut importe qu'il ne soit vu que comme un extraterrestre parmi ces confrères. Ses souvenirs, sa vie, ce qu'il avait vécu. Il n'était qu'un homme avant-tout, bien que vampire, un sang-pur certes, mais cela ne changeait pas grand chose. Le pouvoir, presque l'immortalité, l'éternité devant soi. Il avait tout dédié aux humains, à la paix. Et pourtant, rien ne changer vraiment. Le temps passait, et il était toujours là, observant l'Histoire s'enchainer. Spectateur de celle-ci.

Et maintenant, il faisait face à des paroles qu'il avait préféré taire, ignorer. Mais il ne pouvait plus faire comme s'il n'y pensait pas. Le vampire, l'ami qu'il était pour Aoi, devait lui offrir un réponse.
Gabriel posa un regard tourmenter sur la demoiselle. Elle n'était plus dans ces bras. Sans doute pensait-elle que pour de tels mots, elle devait lui faire face ? Il n'aurait su répondre. Mais une chose était certaine, même si elle venait de lui dire de laisser tomber, il ne pouvait pas. L'homme prit sa tête entre ces mains, levant alors ces iris dorés sur le plafond, cherchant une quelconque réponse. Il ne souhaitait qu'elle souffre et encore moins qu'il en soit la cause. Le sourire qu'elle lui offrit, le tortura un peu plus. Il devait bien avouer que la situation lui échappé totalement.

Laissant mollement retomber ces bras sur les côtés, il se sentit vulnérable, presque faible. Vampire bien trop humain. Sentiments bien trop compliqué. Le sang-pur aurait pu se gifler.

« Ce n'est pas idiot ce que tu dis et je ne peux pas ignorer tes paroles, même si tu me le demandes... Mais je ne peux pas te répondre comme je le voudrais. Pourtant, j'aimerai t'offrir une réponse.»

Il offrit un triste sourire et tandis la main, voulant sentir le contact de la peau de sa sœur de cœur. Reprenant la parole, sa voix se fit un peu plus douce et le sérieux n'avait jamais été aussi présent.

« Je vais réfléchir à ce que tu viens de me dire Aoi. Mais s'il te plait... je veux que tu sourisses avec le cœur. Ne te force pas à sourire. Si tu ne veux pas sourire, ne le fait pas. Je ne peux pas t'en vouloir.»

Prenait-il la chose trop à cœur ? Il ne le pensait pas et peut importer si c'était le cas. Gabriel se leva, délaissant le piano et se dirigeant à une fenêtre. La soirée n'allait pas être très plaisante...

Ma question l'avait mis dans l’embarras, cela me dérangeais de l'avoir mis dans un tel état. Je le regarda alors totalement à l'ouest si je puis dire. J'étais troublée de le voir ainsi. Je n'avais pas l'habitude de lui mentir et je l'avais pourtant fais avec ce sourire. Je passa alors doucement ma main sur sa joue en le regardant tendrement, je n'avais jamais su lui cacher quoi que ce soit et je ne le pourrais pour ainsi dire jamais. Je lui sourit alors doucement retirant ma main de son visage et baissant le mien vers ses mains, j'en attrapa alors une et lui dit doucement:

" J'attendrais ta réponse peu importe le temps que cela prendra. Je n'ai pas envie de tout gâcher ou encore de t'influencer. Alors je me comporterai comme d'habitude, je ferai comme si je n'avais rien dis et que tout est normal."

Je releva alors doucmeent mon visage lui souriant mais sentant vraiment que j'étais faible, le sang qu'il m'avait prit, m'avait rendue faible mais cela ne me dérangeais pas le moins du monde vu que c'était lui. Celui qui m'avait sorti de mon sommeil mais aussi qui c'était occupée de moi depuis cet evenement. J'étais heureuse de pouvoir partager tout ces moments en sa compagnie mais aussi de pouvoir être aussi proche que cela de lui. Je caressa alors doucement sa main avant de dire amusée:

" Il faudra me porte pour me ramener... Je ne sens plus mes jambes, je crois que j'ai besoin de me reposer un peu... Resteras tu à mes côtés?"

J'avais envie de rester en sa compagnie, de pouvoir vivre avec lui mais sans trop le privé de liberté. J'étais heureuse avec lui tout simplement.

Gabriel était totalement dérouté. Mais plus il l'était, plus deux choses s'insinuaient dans son esprit. Aoi était sa soeur de coeur. Mais de deux, elle était bien que ça, quand il y pensait un instant. Que ferait-il si un jour elle ne voulait plus de lui ? Et si il la perdait ? Qu'elle trouvait un autre homme ? Gabriel blêmit. De telle pensée le rendait malade. Alors pourquoi ne pouvait-il pas simplement répondre à Aoi ? Car, il refusait de faire souffrir quiconque. Et si ça ne marchait pas ? Le contact de la main de son amie le ramena sur la terre ferme. Il l'écouta attentivement. Elle était vraiment compréhensive… et tellement patiente avec lui ! Le vampire l'en remercia, lui offrant le plus beau et doux sourire qu'il pouvait faire. C'était elle, la vrai Aoi. Elle n'était pas un faux sourire. Elle était le sourire ! Lumineuse, joyeuse, plein d'entrain. Gourmande aussi. Elle n'était pas comme les autres vampires. Et bien qu'elle soit puissante, elle restait fragile. En quelque sorte, ils se ressemblaient assez.

Gabriel s'était levé, doucement, et avait regardé dehors. La nuit était belle. Tellement calme. Il aimait davantage la nuit au jour. La lune au soleil. Peut-être était-ce dû à sa condition de vampire ? Le sang pur n'aurait sur dire. Qu'importait ! Il se retourna en entendant Aoi. Oh. Comment avait-il plus oublié un instant qu'il lui avait pris du sang. Il avait avalé ce liquide avec douceur et l'avait apprécié. Captant des brides de souvenirs avec. Pour beaucoup… il démontrait la souffrance endurait par son amie. S'approchant rapidement de celle-ci, il lui offrit un nouveau sourire. Comment pouvait-elle le faire sourire aussi facilement ? Aoi était magique !

« Ne t'inquiète pas. Je n'ai pas l'intention de te laisser dormir ici.»

Un brin d'humour dans cette soirée lourde de révélation. Pourtant l'atmosphère était déjà descendu d'un cran. S'avançant, il prit délicatement Aoi dans ses bras, la tenant fermement. Elle était vraiment légère !

« Je resterais avec toi Aoi. Tant que tu le voudras.»

Regardant une dernière fois la salle, il referma le piano d'une main et se dirigea vers la porte pour ramener la tendre sang pur. Ne pouvant s'en empêcher, il décida d'offrir un début de réponse à la demoiselle.

« Je tiens à toi comme une sœur, Aoi. Mais, je m'en rend compte maintenant. Ce sentiment est encore plus puissant que ça. Je ne peux t'en dire plus… n'en sachant pas plus moi-même. Mais je suis sur d'une chose. Peut importe la manière. Je t'aime.»

Il lui offrit un sourire, posant ses lèvres sur le front de Aoi.

Sa réponse ne se fit pas attendre. Je lui souris alors doucement en l'entendant, j'étais heureuse de celle ci mais ne voulais pas non plus qu'il se mette la pression avec cela. Je ris alors amusée d'être dans ses bras et passa doucement mes bras autour de son cou afin de me tenir contre lui.  Je lâcha alors un petit commentaire avant de prendre définitivement la parole:

"Comme une princesse! Tu sais Gaby il ne faut pas te forcer à me donner une réponse, je saurais attendre, je veux juste que l'on continue à bien s'entendre tout les deux! Et puis notre vie est longue alors qu'est ce qu'un an pour nous autres sang pur!"

Je le regarda amusée et souriant, je me demandais où il pouvait bien m'emmener à une heure si tardive dans notre propre bâtiment. Je lui souris alors de plus en plus et fini par poser ma tête doucement contre son cou, j'étais heureuse de voir qu'il tenait autant à moi, il semblait bien honnête en tenant ces propos. Je ferma alors doucement les yeux me reposant totalement contre lui. Lorsque je les rouvrit nous étions dans une chambre de notre bâtiment, mais pas la mienne. Je le regarda alors intriguée et lui dit doucement:

"Est ce ta chambre Gaby? Je n'y suis pas encore venue.... Habituellement c'est toi qui viens me voir dans la mienne..."

Je rougis alors en le regardant, j'avais mes cheveux mal coiffés, je retira alors les élastiques de ceux ci les laissant tomber sur mon dos. On aurait dis la chevelure d'une sirène. J'étais heureuse d'en savoir encore plus sur lui et surtout heureuse qu'il reste s'occuper de moi de la sorte. C'était comme un conte de fée!

Portant Aoi, avec toute la douceur dont il était capable, il avait tenu à lui répondre, du moins à lui offrir un début de réponse, aussi maigre soit-elle. Et elle avait ris. Sur le coup, Gabriel n'avait pas compris et c'était contenté de sourire à moitié, attendant patiemment le pourquoi de cela. Ce qui ne tarda pas d'ailleurs ! C'était donc cela qui l'amusé. Tant mieux. Et oui, il la portait comme une princesse, c'était à la fois un geste protecteur et dégageant une certaine possessivité malgré tout, qu'il ne se connaissait pas encore. Se dirigeant d'un pas léger, sans bruit vers sa chambre, il préférait l'emmener dans celle-ci pour la simple raison qu'elle puisse réellement se reposer. Car elle partageait sa chambre avec Elysha, à l'inverse de lui, qui était encore seul.

« Tu ressembles à une princesse, donc je te porte comme telle.»

Il fit un sourire taquin, souhaitant la charrier légèrement. Mais, elle avait raison. Ils avaient le temps. Mais était-ce une raison pour la faire patienter ? Hochant la tête, il ouvrit la porte, la poussant du pied, souriant toujours, malgré la gêne s'installant sur son visage à cause de la pose de Aoi dans ses bras.

« Tu as raison. Nous avons le temps ! Mais ce n'est pas une excuse, n'est-ce pas ? »

Ce n'était pas véritablement une question, simplement un fait sous forme de questionnement. Posant sans geste brusque Aoi sur le lit, il s'écarta un peu, amusé de voir son embarras. Etait-ce vraiment la première fois qu'elle venait ici ? Puisqu'elle le disait ! Et puis, ce n'était pas étonnent, il ne laissait que très rarement les gens entrer dans celle-ci, c'était son coin de solitude, sa boite secrète. Il fixa intensément son amie, toujours aussi admiratif de voir ses magnifiques cheveux. Elle était véritablement belle, et pouvait jouer le rôle de la princesse sans problème. Et si elle était en détresse, il deviendrait son chevalier servant. Quoi que… l'image était plutôt ridicule.

« C'est bien chambre. Ce n'est pas étonnant que cela soit la première fois que tu viennes. Je ne laisse quasiment personne y venir… Maintenant, tu devrais te reposer.»

Il vint caresser les cheveux de Aoi, et dans un geste tendre, l'invita à s'allonger, s'asseyant sur le rebord du lit.

La réponse à ma remarque sur le princesse me fis alors directement rougir, je ne su alors comment réagir. Le temps de réponse serait alors plus court que je ne le pensais, Gaby venait de le confirmer. Cela me fis alors sourire, une fois dans la chambre j'avais été surprise et ce qui me surpris encore plus c'est le fait que peu de personnes puissent y entrer, j'étais heureuse de faire partie de ces privilégiés qui avait le droit. Je me laissa alors faire lorsqu'il vint m'embrasser le front et ne dit rien sur le coup, je laissa alors juste un sourire apparaître, il se posa alors sur le bord du lit. Je lui attrapa le bras doucement voulant le faire venir au dessus de moi passant doucement mes bras autour de son cou avant de dire doucement:

"Merci pour tout Gaby... Je suis heureuse quand je suis avec toi!"

Je le relâcha alors l'embrassant sur la joue doucement et finissant alors par me tourner sur le coté pour fermer les yeux et sourire, j'étais vraiment heureuse de pouvoir être dans sa chambre en sa compagnie. Il avait pu savoir pas mal de choses sur mon passé et cela me faisait plaisir car j'en savais pas mal à son sujet mais n'en parlais jamais. Je savais quelques trucs au niveau de sa relation avec Kazuki, mais aussi quelques bribes de son passé, je n'en avais encore jamais discuté avec lui mais je voulais surtout ne pas le faire. S'il voulait en parler il le ferait de lui même un jour. Pensant à tout cela je fini alors par m'endormir serrant doucement le bas de sa chemise. J'étais comme une enfant dans le lit de ses parents.